© 2011 Philippe Vellemans

La mante religieuse

Une nouvelle bête du bon dieu ?

Appelée « Prie-dieu » dans certaine région, « Praying mantis » dans les pays anglo-saxons, on est en droit de se demander pourquoi toutes ses appellations font référence à la religion…

La raison est toute simple. Son nom  vient d’une attitude qui lui est très familière : membres antérieurs repliés et accolés telles des mains jointes font penser à une posture de prière.

Plus prosaïquement, il s’agit d’une posture dite de « garde », la seule qui soit apte à générer l’attaque comme la défense. Notre mante est donc plus à « rendre qu’à donner l’autre joue ».

 

Arme de guerre !

La première arme de  la mante religieuse vient de l’extrême mobilité de la tête. Elle est capable de faire pivoter sa tête de 180°. Cette particularité fait que la Mantis religiosa peut rester parfaitement immobile, et donc ne pas trahir sa présence, tout en ayant loisir de guetter l’arrivée d’une proie, d’où qu’elle vienne.

La deuxième arme est formée par ses pattes antérieures ultra sophistiquées, et très justement qualifiées de ravisseuses. Elles permettent d’harponner la proie, grâce à un éperon antérieur très acéré. En se repliant, elles l’immobilisent entre une double rangée d’épines. Le tout permet la capture de proies volumineuses aptes à résister et se défendre comme les gros criquets.

Sa dernière arme vient de son camouflage, elle est passée reine dans le camouflage. Dissimulée par une feuille ou une branche, la mante religieuse patiente, se confondant très facilement avec son lieu. A tel point que ses proies lui marchent parfois dessus sans même la voir.

Si face à un tel exosquelette à la sauce Predator, vous avez encore le courage de venir titiller la bête… ce combattant du Peuple de l’herbe, pour se défendre, adopte une technique de dissuasion en se se balançant lentement de droite et de gauche, fait  vibrer ses ailes, ce qui provoque un effet de bruissement, en quelque sorte avertisseur afin d’appliquer la loi fondamentale de la Nature : « Manger ou être manger » ! 


Une façon très personnelle, d’aimer son amant…

La Mante se singularise également par des amours pour le moins sanguinaires, car elle a une nette tendance à conjuger les plaisirs de la chair…avec ceux de la table ! La femelle décapite le mâle pendant l’accouplement ;  cette anecdote tout le monde la connaît.

Néanmoins, cette idée vient des études en vivarium où l’insecte, ne disposant pas de la nourriture nécessaire à proximité, n’a pas d’autre choix que dévorer le mâle… A ce stade, la mante a besoin d’un gros apport protéique avant la ponte. Ce casse-croûte est donc le bienvenu.

La femelle est ovipare. Elle abrite 200 à 300 œufs dans un nid appelé oothèque en automne. Au moment de la ponte, elle émet une substance visqueuse qu’elle bat au fur et à mesure afin de la faire mousser. Les œufs sont déposés dans cette mousse qui va durcir.
Le nid résiste ainsi à toutes les intempéries. A l’intérieur, la température reste constante jusqu’à l’éclosion qui intervient en juin de l’année suivante.

Références :

http://naturalistic.over-blog.com

http://www.dinosoria.com

http://www.insectes-net.fr

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